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Dogons (Les)

Les Dogons

Les 300 000 Dogons qui vivent sur un plateau rocailleux et desséché du Mali sont des oubliés de l’histoire.
On ne sait rien de leur passé, sinon qu’ils sont arrivés sur le plateau de Bandiagara entre le XIII et le XVIe siècle de notre ère. Avant cette période, c’est le grand silence des cultures qui n’impriment pas leur marque dans l’Histoire. Et une grande énigme se pose, qui a passionné des générations de chercheurs : d’où les Dogons ont-ils tiré leur étonnante connaissance de certaines étoiles ? Comment ont-ils pu élaborer une mythologie aussi complexe ?

Dans leur village de pisé dressés face à la plaine du Niger, au pied de falaises escarpées, ils vivent paisiblement le cours des saisons, rythmées par des fêtes rituelles qui chantent une philosophie tranquille de l’existence en même temps qu’une cosmologie particulièrement fascinante.

La vie quotidienne des Dogons est imprégnée de mythes venus du fond des âges. Pour eux, il y a un dieu créateur, Amma qui a lancé des boulettes de terre dans l’espace, où elles se sont transformées en étoiles.
Amma a ensuite modelé deux poteries blanches. La première cerclée d’une spirale de cuivre rouge, sera le Soleil. La seconde, de cuivre blanc, ce sera la Lune.

Selon la mythologie couramment enseignée au peuple, Amma a tiré la Terre d’un boudin d’argile. Huit nommos, des petits génies aux yeux rouges, au corps vert et aux membres souples y ont vu le jour. Ils ont donné naissance à huit familles : les huit tribus du peuple dogon.

En souvenir des huit nommos, la façade de la grande maison familiale des Dogons porte huit rangées de dix niches chacune. La disposition des maisons donne au village le forme d’un corps allongé (issue du boudin d’argile, la Terre est un corps de femme allongé du nord au sud), tandis que la pierre à huile collective et l’autel du village symbolisent le sexe masculin et le sexe féminin.

Chez les Dogons, les mythes sont partout, même dans la poterie usuelle : elle est toujours ronde, en souvenir du Soleil. Dans le sanctuaire du village, des peintures jouent un rôle rituel pour favoriser la germination des graines, qui jouent un grand rôle dans la cosmogonie dogon.
Ces sanctuaires abritent également des dessins, qui constituent une sorte d’écriture sacrée de plusieurs centaines de caractères ; certains ressemblent curieusement à la forme traditionnelle de nos signes du Zodiaque…


Rien jusqu’ici, n’est exceptionnel. L’énigme commence quand les Dogons affirment tenir leur savoir et leurs mythes de créatures venues des étoiles : les nommo viendraient… de Sirius, à quelque huit années-lumière de la Terre. Pour une tribu aussi isolée, certaines connaissances astronomiques sont véritablement extraordinaires. Les grands prêtres Dogons expliquent que Sirius, l’étoile la plus brillante de notre ciel, est accompagnée d’une étoile toute proche, le « compagnon de Sirius », ou Sirius B.

Cette étoile minuscule est invisible à l’œil nu. Les astronomes occidentaux n’en ont même soupçonné l’existence qu’au milieu du XIXe siècle, et elle est si peu lumineuse qu’elle n’a pu être photographiée qu’en 1970…

C’est pourtant Sirius B  qui commande la cosmogonie Dogon. Cette étoile est invoquée dans les rites secrets. Elle est représentée dans les dessins magiques. Elle régit l’architecture des bâtiments officiels. On la retrouve enfin jusque sur les sculptures et les motifs imprimés des tissus, figures qui n’ont guère changé depuis des millénaires.


Qui a bien pu enseigner aux Dogons l’existence de Sirius B ? Avant de tenter de comprendre, il convient d’étudier comment cette cosmogonie dogon nous a été révélée.

En 1931, deux ethno-anthropologues français décident d’entreprendre une étude minutieuse de la vie et de la culture des Dogons.
Au cours des 21 années suivantes, Marcel Griaule et Germaine Dieterlen partagent presque totalement la vie de ce peuple.

En 1946, Marcel Griaule est même initié par les prêtres, qui lui révèlent leurs mystères les plus sacrés. C’est alors qu’il apprend la « vérité » sur les nommos qui seraient des « créatures amphibies » venues d’un autre monde pour civiliser la planète…

Les Dogons

Marcel Griaule deviendra un des personnages principaux de la culture Dogon. Il finira même par acquérir sur le peuple un ascendant plus fort que celui des prêtres. A sa mort, en 1956, des dizaines de milliers d’indigènes viendront lui rendre un dernier hommage.

Le premier article des deux chercheurs est publié en 1950 dans le journal de la Société des africanistes. Après la mort de Marcel Griaule, Germaine Dieterlen reviendra à Paris où elle sera nommée secrétaire générale de l Société des africanistes du musée de l’Homme. En rassemblant ses notes et celle de son ami, elle écrira Le Renard pâle, qui sera publié en 1965 par l’institut français d’ethnologie.

La publication de ces travaux rend incontestable la précision des connaissances astronomiques des Dogons. Surtout pour tout ce qui concerne le système de Sirius. Un détail : Po Tolo – Sirius B, pour les Dogons –  apparaît chez eux comme faite d’une matière plus lourde que n’importe laquelle sur Terre et se déplace sur une orbite elliptique dont la révolution dure 50 ans.

Les astronomes occidentaux n’ont compris le pouvoir d’attraction de Sirius B qu’en 1920, avec la théorie d’Arthur Eddington sur les « naines blanches », ces étoiles en train de mourir qui concentrent la matière et acquièrent une incroyable densité. Ces travaux ne seront vulgarisés qu’en 1928, trois ans à peine avant l’arrivée des deux ethnologues chez les Dogons. Ce qui exclut toute hypothèse selon laquelle ces connaissances anormales seraient le fait d’un missionnaire ou d’un Européen…

On pourrait accumuler les détails troublants. : Les dogons n’affirme-t-il pas que la lune est « morte et desséchée » ? Ne dessinent ils pas Saturne avec des anneaux ? Ils savent aussi que les planètes tourne autour du soleil, et l’architecture de leur sanctuaire se réfère aux mouvements de Vénus. Ils connaissent quatre des lunes de Jupiter, celles décrites par Galilée. Ils expliquent correctement la rotation de la Terre. Ils affirment qu’il existe une infinité d’étoiles dans l’Univers et ils croient que la Voie Lactée est animée d’un mouvement en spirale, auquel participe notre système solaire.

Bien entendu, ces connaissances cosmiques ne s’expriment que sous forme mythique et symbolique. Chaque élément du ciel est ainsi représenté par un équivalent terrestre. Ce « camouflage » rituel ne rend évidemment pas les connaissances dogons accessibles à tous.

A propos de Sirius B, les faits sont néanmoins sans ambigüité. Pour figurer cette petite étoile, les Dogons ont choisi l’objet le plus petit et le plus lourd de sens dont ils disposaient : la graine de la variété fonio du millet, céréale dont ils font leur nourriture principale. Le symbole de Po Tolo est très clair : même réunis, tous les habitants de la Terre ne pourraient pas soulever cette étoile qui est de taille minuscule, mais d’un poids considérable…

Robert Temple, un jeune Américain fasciné par la culture Dogon, a étudié les dessins rituels de ce peuple. Une figure revient régulièrement : l’ellipse, qui peut symboliser l’oeuf de la vie, ou n’importe quelle image de fécondité, aussi bien qu’une orbite cosmique. Les Dogons situent Sirius B à sa place sur une telle orbite : plus près du bord de l’ellipse que du centre. Il est évident que, de leur village écrasés de soleil, ils sont rigoureusement incapables de telles observation !

Alors, d’où peuvent-ils bien tirer ces ahurissantes connaissances ? Les prêtres dogons sont formels : des « créatures amphibies » auraient atterri sur la Terre, dans un très lointain passé, et auraient transmis de précieux éléments de savoir à quelques initiés, lesquels les auraient à leur tour transmis à d’autres. Ces créatures – les nommos – sont définies par les prêtres comme les « guides de l’univers », les « pères du genre humain », les « gardiens des principes spirituels » et les « dispensateurs des pluies »…

D’après Robert Temple, les Dogons dessinent aussi des figures qui évoquent , par leurs mouvements tourbillonnant, la descente sur Terre des nommos. Ce qui pourrait bien symboliser l’arrivée d’un vaisseau spatial : « Les descriptions de l’atterrissage de l’ « arche » sont très précises. On dit que l’arche s’est posée au nord-est du pays dogon, près de l’endroit où les Dogons sont partis pour venir s’installer sur les plateaux.

Robert Temple ajoute : « Les Dogons disent aussi que, en descendant, l’arche a fait retentir un bruit terrible, qui a fait trembler les pierres. » Quand les prêtres dogons évoquent l’arrivée de ce « vaisseau », ils font également allusion aux immenses colonnes de poussières qui s’élevaient dans le ciel.

C’est en 1976 que Robert Temple a publié son ouvrage sur Le Mystère de Sirius, soulevant, par l’ampleur de sa documentation autant que par l’audace de ses conclusions, une marée de prises de positions fiévreuses. A vrai dire, ses arguments donnent un peu raison à tout le monde. Encore que plusieurs scientifiques aient pu estimer que Robert Temple avait surtout vu ce qu’il avait envie de voir.

Argument vite réfuté : quand il a commencé ses recherches, l’Américain était sceptique. Ce sont ses découvertes successives, « qui étaient comme les pièces d’un puzzle que l’on assemble », qui l’on conduit à croire à l’hypothèse extra-terrestre.

On peut estimer cette hypothèse farfelue. Dans ce cas-là, comment expliquer l’extrême précision de ces connaissances ?

                                                                                                              Extrait de  » Inexpliqué 1981″

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