
La Mandragore est un Dragon ailé à face humaine, pourvu de dents et de griffes pointues, au corps long de cinquante pieds, connu dans les Charentes et le Limousin. Exigeant comme tribut mensuel une jeune fille à dévorer, la Mandragore se mit à dévaster la région lorsque les villageois refusèrent de continuer à lui sacrifier ses enfants. Mais les dégâts commis par le monstre furent si graves qu’on se résolut à lui offrir une nouvelle proie, la belle Alix, tirée au sort parmi les jeunes vierges encore vivantes.
Le vaillant Guyot de Saint-Quentin, monté sur une mule s’en alla alors défier le Dragon et le blessa à mort. Puis il délivra Alix et enterra la Mandragore sous un tertre gardé par une porte de fer que personne n’avait le droit d’ouvrir, et sur lequel poussait la terrible « herbe qui rend fou ».
La Mandragoule provençale est à mi-chemin entre la Mandragore et la Salamandre.
Ismaël Mérindol en parle dans son Traité de Faërie :
» En ma lointaine jeunesse, passée en douce terre de Provence, ma nourrice menaçait, lorsque je n’étais point sage, d’aller quérir la mandragoule qui se terrait à l’entrée du » Trou des Fées « . Je prenais pour contes à bonimenter les nigauds les imaginations de cette femme, jusqu’à ce que en mon adolescence, je fusse confronté nez à groin à semblable serpentesque créature, dont la hideur le disputait à la puanteur et à la mauvaiseté. «
Notons que la Mandragore désigne également une plante narcotique magique en forme d’embryon humain.
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