La Mort du Christ – Saint Matthieu

Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et assemblèrent autour de lui la cohorte. Ils le dépouillèrent de ses vêtements et l’affublèrent d’un manteau d’épines, qu’ils lui mirent sur la tête ; ils mirent aussi un roseau dans la main droite. Ils se prosternaient devant lui, et lui disaient par dérision : « Salut, roi des Juifs. » Puis, ils crachèrent sur lui, et, prenant le roseau, ils le frappèrent sur la tête. Quand ils l’eurent ainsi bafoué, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.

En sortant de la ville, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils mirent en réquisition pour porter la croix de Jésus. Quand ils furent arrivés à la place appelée Golgotha, c’est-à-dire, la place du Crâne, ils lui présentèrent du vin mêlé de fiel et Jésus, l’ayant gouté, ne le voulut point boire. Après qu’ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort, puis ils s’assirent pour le garder. Ils placèrent au-dessus de sa tête cet écriteau indiquant le sujet de sa condamnation : Jésus, roi des Juifs. »

On crucifia avec lui deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.

Et les passants l’insultaient en branlant la tête, et en disant : « Toi, qui détruits le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi même. Si tu es Fils de Dieu, descend de ta croix. » Les principaux sacrificateurs aussi le poursuivaient de leur sarcasmes, ainsi que les scribes et les anciens, et disaient : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même ! Il est le roi d’Israël ! Qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime ; car il a dit : « Je suis Fils de Dieu. » Et les brigands qui étaient crucifiés avec lui, l’insultaient de la même manière.

Depuis la sixième heure jusqu’à la neuvième, des ténèbres se répandirent sur tout le pays. Vers la neuvième heure, Jésus cria d’une voix forte : Eli, Eli lama sabactani, c’est-à-dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quelques-uns des assistants l’ayant entendu, dirent : « Voilà qu’il appelle Elie » ; et aussitôt l’un d’eux courut prendre une éponge, qu’il trempa dans le vinaigre, et, l’ayant ajustée à une tige, il lui donna à boire. Mais d’autres disaient : « Laisse, voyons si Elie viendra le sauver. » Mais Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l’esprit.

A ce moment le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas ; la terre trembla ; les rochers se fendirent ; les sépultures s’ouvrirent, et plusieurs saints, dont les corps y étaient couchés, ressuscitèrent, et, étant sorti de leurs sépulcres, ils vinrent après la résurrection de Jésus, dans la ville sainte, et apparurent à un grand nombre de personnes.

Le centurion et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui venait de se passer, furent saisis d’une grande terreur, et dirent : « Assurément cet homme était Fils de Dieu. »

Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; elles avaient accompagné Jésus depuis Galilée, pour le servir ; c’étaient entre autre Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joses, et la mère des fils de Zébédée.

Traduction : Hugues Oltramare (1879)

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